En 2017, les MDPA ont cédé au Groupe Rodolphe la foreuse sondeuse Hausherr qui était utilisée au fond pour des tâches bien particulières. Zoom sur une machine méconnue et sur sa restauration par les gars de l’atelier.
Après avoir terminé la restauration et les essais de la locomotive diesel Berry de 60 CV équipée d’un moteur Renault, l’équipe de l’atelier central Rodolphe a organisé son travail autour d’un programme de restauration d’une machine peu connue, employée aux mines de potasse, la foreuse sondeuse Hausherr.
A la mine Théodore, par exemple, la pression des terrains était telle que les voies en couche se dégradaient très rapidement. Une des méthodes appliquées pour évacuer le minerai consistait à forer régulièrement des trous de gros diamètre entre la voie de couche et celle située à quatre mètres en dessous. Ces voies creusées dans le sel gemme étaient composées de bancs plus épais et d’une densité un peu plus importante. Ces caractéristiques permettaient d’évacuer le minerai de la taille avec plus de sécurité.
La foreuse sondeuse Hausherr en action au fond de la mine théodore.
À la mine Marie Louise ou Amélie, elle a servi à réaliser des bures d’aérage entre deux niveaux ou encore à sonder afin de se rendre compte de la configuration géologique des couches.
Cette machine a fini sa carrière à Joseph Else et en 2017 les MDPA qui n’en avaient plus aucun usage l’ont cédée à l’association Groupe Rodolphe. Pour la sortir du fond elle a été découpée.
Entièrement reconstituée et remise en état, cette foreuse Hausherr permet d’expliquer au public comment les mineurs ont appréhendé et résolu certains facettes de la sécurité et des conditions de travail au fond des mines de potasse.
Après le montage du tablier de foration de la Hausherr.
Mise en peinture du châssis.
Les sous-ensembles sont démontés, sablés,
repeints et remontés sur la machine.
Montage à blanc du tablier de la machine.
La Hausherr après six mois et 400 heures de travail.
La Hausherr exposée lors de Kalistoire, la fête du Bassin potassique
organisée par l'association sous le "parapluie".